Le Panorama de l'immobilier 2019 est paru
Depuis 2014, un partenariat noué entre la CCI, la Chambre territoriale des notaires et l’ISEE permet de recenser et analyser la totalité des ventes réalisées auprès des notaires. L’objectif de cet observatoire des transactions immobilières est de savoir, chaque année, quels types de biens sont vendus, où et à quel prix, d’apporter aux investisseurs des éléments de connaissance fiables et aux pouvoirs publics un outil d’aide à la décision.
En 2019, 2 340 ventes ont été enregistrées, tous types de biens confondus, pour près de 70 milliards de francs, soit une baisse par rapport à 2018 de 15 % en volume et de 21 % en valeur. En ne considérant que l’habitat, la baisse est de 18 % en volume (1 986 ventes) et 24 % en valeur (55 mds).
86 % des transactions sont concentrées sur le Grand Nouméa, et la chute du volume des vente est équivalente à Nouméa (-24 %), Païta (-22 %) et Dumbéa (-25 %), mais inférieure au Mont-Dore (- 6 %), où le prix moyen des villas baisse de 15,8 %. Sur VKPP en revanche, le marché se redresse (+22 %) après une baisse continue des transactions depuis 2014.
Le logement neuf en chute libre
Après une année 2018 stable par rapport à 2017, 2019 marque donc sérieusement le pas. Le logement neuf subit même une chute de 66 %, alors que l’ancien est quasi stable (-4 %). « Rien de surprenant à cela », explique Divy Bartra, membre consulaire associé, qui pointe la fin du dispositif de défiscalisation RILI2 – qui avait boosté l’activité jusque fin 2018 –, la fin de la SCI de portage et le durcissement des critères d’attribution des aides à l’accession à la propriété.
Logements vacants
L’Isee parle ainsi d’« accalmie après une décennie d’urbanisation galopante dans le Grand Nouméa ». Et Divy Bartra relève que « dans un contexte d’augmentation du nombre de logements vacants, produire encore du neuf pose question ». De fait, face à un solde migratoire négatif (près de 10 000 personnes ont quitté le territoire en cinq ans), « le secteur est à maturité ». Conséquence, « le BTP, qui s’est structuré autour d’une croissance forte les belles années, doit faire face à une crise durable ».
Prix moyen en légère baisse
Du côté des prix, les professionnels constatent un prix moyen des appartements en baisse de 3,8 %. « On ne peut donc pas parler de crise immobilière, la baisse en volume n’étant pas accompagnée d’un effondrement des prix », appuie Divy Bartra.
À noter qu'à Païta, le prix moyen constaté des terrains atteint son plus haut niveau depuis 5 ans.