Visites d’entreprises : les membres consulaires dans le centre-ville de Nouméa
7 juillet 2020
Dans ce contexte de crise économique liée au Covid-19, les membres consulaires de la CCI vont à la rencontre des entreprises dans des secteurs d’activité variés pour mieux appréhender leur quotidien et leurs difficultés, et échanger entre entrepreneurs sur des problématiques communes. Le 17 juin dernier, l'équipe s'est rendue sur deux rues commerçantes du centre-ville de Nouméa : rue Austerlitz, puis rue de l'Alma.
Les membres consulaires Benoît Lepaux, Frédéric Pratelli, Bich Pham Ngnoci, Chloé Chung, ainsi que Michel Fongue et Patrick Guillon, adjoints au Maire, Stella Le Van Hao de l'association Nouméa centre-ville, et des permanents de la CCI étaient réunis pour la visite de ces deux rues commerçantes, fortement touchées par la crise du Covid-19.
CAPRIO, rue d'Austerlitz
Activité : vente de chaussures
La boutique existe depuis la fin des années 90. Des travaux d'agrandissement ont été effectués il y a deux ans pour répondre à la demande. Malgré la crise, l'équipe composée à ce jour de 2 salariés continue d'accueillir les visiteurs du lundi au samedi.
Boutique Anne-Marie, rue d'Austerlitz
Activité : vente de tissus, vêtements et accessoires et services de couture
Ce commerce est une affaire familiale : les deux gérantes, mère et fille, continuent de faire vivre leur boutique qui fêtera bientôt ses 30 ans. Malgré la crise, les gérantes arborent leur plus grand sourire pour accueillir les visiteurs.
Snack Elinor, rue d'Austerlitz
Activité : snacking, restauration
Après 18 ans d'existence, le snack Elinor propose des plats à consommer sur place ou à emporter. L'activité reprend doucement.
Viviane Bijoux, rue d'Austerlitz
Activité : vente de bijoux
Création de la boutique en novembre 2017. L'épouse du gérant, au comptoir, constate que c'est un public local qui consomme dans sa boutique.
Café Yaté, rue de la Somme
Activité : snacking, restaurant
Depuis le rachat de l'activité en 2014, le couple de gérants tente de faire vivre leur restaurant. Leur difficulté principale : la délinquance dans le quartier.
Une période difficile pour la rue d'Austerlitz
Pour tous ces commerces, la période est difficile. Une forte baisse de chiffre d'affaire pendant le confinement, accentuée en mai par le peu de passage dans le quartier, a engendré principalement :
- des problèmes de trésorerie, notamment pour assumer les loyers et les factures fournisseurs ;
- la réduction des effectifs salariaux.
Les commerces ont pu bénéficier, pour certains, d'aides de la province Sud, de l'Etat, du chômage partiel, ou encore du report de charges locatives. L'activité reprend doucement depuis juin, avec le retour des visiteurs dans le quartier.
Toutefois, les commerces de la rue d'Austerlitz font face à des difficultés plus structurelles. En effet, tous restent fortement touchés par la fermeture du Centre Hospitalier Territorial Gaston-Bourret, suite au déménagement des fonctions hospitalières vers le nouveau Médipôle de Koutio en 2016. Certains remontent également des problèmes de délinquance qui font fuir la clientèle.
FNAC, rue de l'Alma
Activité : Informatique, Smartphones, livres, jeux vidéo, photos ...
La FNAC, c'est un magasin flambant neuf et 15 vendeurs aux petits soins des visiteurs. Pourtant, malgré de nombreuses visites au sein du magasin, le gérant nous révèle une concurrence très marquée par les achats en ligne sur les sites internationaux principalement.
Atol, rue de l'Alma
Activité : Opticien
Le magasin existe depuis 25 ans. Avec le confinement, le gérant, à la tête de la boutique depuis 7 ans et aujourd'hui seul à gérer son magasin, nous précise qu'il en a profité pour réaliser des travaux dans sa boutique, en vue d'accueillir au mieux ses clients. Il explique aussi sa difficulté à vendre ses montures, pour lesquelles la TGC est de 22 %.
Passion Beauté, rue de l'Alma
Activité : vente de cosmétiques et produits de beauté
La boutique existe depuis 1930. La gérante se rappelle de 2012 comme une année fabuleuse. Depuis, la boutique fait face chaque année à des difficultés communes à tous les commerces : déménagement de l'hôpital, TGC, travaux dans le quartier, etc. Un constat positif toutefois, lié à la crise actuelle : avec la fermeture des frontières, les Nouméens reviennent dans leur centre-ville.
Côte ouest, rue de l'Alma
Activité : vente de prêt-à-porter
Depuis ses 10 ans d'existence, la marque a toujours vécu à travers l'événementiel (foires de Nouvelle-Calédonie, etc.). Avec la crise, l'annulation des foires cause une perte de visibilité de la marque et une baisse des estimations de CA sur l'année. Pour y faire face, la boutique a mis en place des promotions. La gérante nous confie, souriante, que celles-ci ont été bénéfiques pour le magasin, notamment pendant la période de la fête des pères.
Une période difficile pour la rue de l'Alma
Au même titre que la rue d'Austerlitz, les commerces de la rue de l'Alma témoignent de grandes difficultés structurelles, qui ont été accentuées par la crise du Covid19 :
- fermeture du Centre Hospitalier Territorial Gaston-Bourret ;
- Travaux autour et dans la rue de l'Alma ;
- Mise en place de la TGC.
Tous ont toutefois un espoir : à défaut de pouvoir quitter la Nouvelle-Calédonie, les Nouméens se réapproprient leur centre-ville.
