La filière locale de production de masque se structure
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a initié la création d’une filière locale de production de masques en tissu, répondant aux besoins de la population et des professionnels non soignants. Il est accompagné dans cet effort de structuration par la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat et la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie.
Le gouvernement a lancé une consultation (achevée le 14 avril) pour la fabrication de masques en tissu anti-postillons à usage non sanitaire (UNS). La direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) a élaboré le protocole de fabrication de deux types de masques et leurs cahiers des charges. Et c’est la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) qui pilote la démarche.
Les acteurs de la filière
- La CCI a contribué à l’identification des industriels et à celle des stocks de tissus conformes disponibles.
- La CMA a permis aux artisans, associations et à toute personne disposant d’un savoir-faire de proposer ses services dans un cadre structuré.
- La FINC a identifié l’ensemble des industriels, leur capacité de production, les stocks de tissus conformes disponibles et les conditions d’approvisionnement. Elle a également accompagné les industries impliquées pour rédiger les modes opératoires du processus de production et organiser la fabrication en conformité avec les exigences de la certification.
Deux phases
Une première phase d’expérimentation du modèle devra être évaluée avant d'être généralisée.
Le système de distribution, la fixation du prix de référence et la gestion des stocks de matière première feront l’objet d’une deuxième phase de travail.
Quelques chiffres
- Production mensuelle envisagée : 50 000 masques.
- Besoins pour la population : 1,5 million de masques à raison de 6 masques par personne, selon la DASS.
- Délai de production : 10 mois pour produire la quantité souhaitée. En conséquence, l’importation de masques en parallèle est nécessaire dans un premier temps. La montée en puissance de la filière permettrait à terme de couvrir l'ensemble des besoins.